Les 8 & 9 octobre à Saint-Vincent-de-Boisset (42), les Maires ruraux de France ont tenu leur congrès annuel avec comme thème principal l’école rurale.
À l’heure où l’Etat poursuit son travail de concentration des écoles rurales, que ce mouvement très ancien s’amplifie ignorant les réalités locales au point de vider certains territoires d’une présence scolaire, les Maires ruraux veulent poser les conditions d’une organisation scolaire territoriale soucieuse de l’avenir des enfants, de leur confort d’accès à un enseignement de qualité et de proximité.
Le dimanche, une motion a été adoptée.
Extrait :
Si l’État veut faire des économies dans l’Éducation, pourquoi systématiquement le faire sur les crédits alloués au monde rural ? L’intention de l’État est aujourd’hui traduite par les Conventions dites improprement « Ruralité » qui sont le faux-nez d’une menace grave sur de nombreuses écoles rurales. Les Maires ruraux dénoncent la méthode infantilisante et cynique. Imposer une logique de concentration sur tous les territoires, sans tenir compte de ses spécificités, ne saurait être accepté. Au contraire, ces projections ne peuvent avoir un périmètre limité à la ruralité mais rechercher une cohérence sur l’ensemble du département voire autour, quand les secteurs sont aux marges départementales. Cette vision nécessairement globale devra trouver sa traduction dans un maillage au plus proche du local. Sur ce sujet comme sur d’autres, ils contestent l’objectif de dépouillement de l’échelon de proximité au seul service de la concentration urbaine. L’État s’enferme dans une impasse idéologique avec la volonté d’imposer un principe généralisé, consistant à fusionner toujours plus avant les regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI), ou concentrer l’offre scolaire dans les pôles urbains en fermant toutes les écoles de moins de 4 classes. Renoncer à cette logique est un préalable.
Voici le texte de cette motion :