Voici le témoignage de Bernard Collot :
Histoire : la première ZAD d’une école rurale.
- Plan Mauger. 7 départements désignés comme pilote de la suppression des classes uniques.
Dordogne. Concertation entre IA et Conseil Général, pendant les vacances. Matin de la rentrée, les parents de l’école de ST-Martial d’Albarède apprennent qu’il faut que leurs enfants montent dans le car pour aller à l’école du chef lieu. Refus de faire monter leurs enfants dans le car. Occupation de l’école. Décision de faire une école municipale sauvage avec l’aide d’une institutrice en retraite. Ruée des télés ! L’IA ne cède pas ni les parents !
Cela a été le point de départ du mouvement de l’école rurale. Une douzaine de personnes venant de tout l’hexagone se retrouve un matin de novembre à Vallière un minuscule village de la Creuse (personne ne se souvient comment ils s’étaient contactés !). Dans la foulée, Pâques 90, premier colloque de l’école rurale au Vigeant dans un centre AFPA de la Vienne et d’anciens casernements militaires. une vingtaine de départements représentés. Des actions spectaculaires un peu partout. Les télés font des reportages dans les CU.
Juin 1990 création de la FNER (appelée à; l’époque FNDPER ( Fédération nationale de défense et de promotion de l’école rurale) dans un petit village des Monts du Lyonnais L’Aubépin (l’association des élus de montagne en faisait partie).
1993, gros colloque à Crozon, des personnalités de l’époque y participent (Hubert Montagnre, Philippe Meirieu, Pèr jackès Hélias, Michel Authier, la conf paysanne,… Françoise Oeuvrard (aui avait fait les travaux d’évaluation des CU commandités… par la direction de l’évaluation et de la prospective du Ministère ! Cela fait du bruit, et le ministre de l’époque Bayrou proclame un moratoire sur la suppression des petites écoles.
1995 gros colloque à Autrans (100 intervenants dont certains viennent d’Italie, d’Espagne, du Portugal et même de Suède !) 1996 colloque de Poitiers avec Bernard Charlot et Agnès Van Zantem.
Le mouvement s’étiole, est repoussé au second plan le caractère révolutionnaire des petites écoles, 1997 Ségolène Royal sous-ministre à l’enseignement scolaire annule le moratoire.
Bernard Collot, 18300 Bué
bernard.collot1@orange.fr
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