M. Macron, vous aviez dit que vous feriez ce que vous aviez annoncé !!!! Très bien ? Sauf pour l’école rurale ?
M. le Président : que faites-vous des promesses du candidat Macron ?

Pour mémoire, promesse de campagne du candidat Macron : « Je ne fermerai aucune école en milieu rural pendant le quinquennat » (vers 5’15 dans cette vidéo pour ce qui concerne les écoles) :
https://www.youtube.com/watch?v=YdJOEqORhlQ&feature=youtu.be

Il aura fallu 8 mois pour que le vrai visage de ce gouvernement se révèle. Les cartes scolaires approchant, les faits viennent dénoncer les promesses lénifiantes (qui n’engagent que ceux qui y croient !).

Les pré-mesures de fermetures se précisent, venant de partout. QUelques exemples parmi tant d’autres…

Appel émanant du Lot :

[…] Alors que le précédent protocole de l’Éducation Nationale garantissait la non suppression de postes d’enseignants dans les écoles de 2014 à 2017, le nouveau plan d’action établi pour la période 2017-2020 met fin à cet état de fait et encourage la fusion des petites écoles à 1, 2 ou même 3 classes.

Aussi, venons-nous de nous constituer en collectif de l’amicale des écoles rurales afin sauver nos écoles et nos territoires. Nous avons conscience de ne pas être le seul département visé par cette mesure de restructuration du tissu scolaire rural, nous aimerions fédérer nos actions avec celles d’autres assoc. ou collectifs de sauvegarde des écoles.

C’est à dire que nous aimerions mener des actions simultanément dans toute notre Académie, mais aussi en nouvelle aquitaine ou voire ailleurs, pourquoi pas? Par exemple, faire en même temps des opérations de distribution de tracts à des ronds-points pour ralentir la circulation pendant deux heures… […]

Et pourtant, « en même temps » J-M Blanquer déclarait début janvier « Il n’y a pas de fatalité au déclin démographique en zone rurale qui passerait par la fermeture de collèges ou d’écoles. Au contraire, il y a la possibilité de véritable renaissance. L’école est souvent la raison d’être des familles qui veulent s’installer à la campagne ».

Question subsidiaire : la disparition de la taxe d’habitation ne va-t-elle pas accélérer celle des plus petites écoles ?

Témoignage du département 25 :

Bonjour et merci pour ces informations…

Nous sommes des parents d’élèves d’un tout petit village de Franche-Comté à la limite de la Suisse. Notre RPI est menacé de regroupement, et donc c’est synonyme de fermeture d’une école. Nous sommes donc impliqués pour tenter de préserver les conditions d’accueil scolaire des enfants, mais sans trop savoir comment avoir de l’impact… nous avons un élu qui a sollicité notre député sur le sujet et sommes en attente de sa réponse…
Tout comme les parents inquiets que vous citez, nous serions contents d’être soutenus par d’autres personnes / associations afin d’agir de façon efficace localement et de construire des actions coordonnées à un niveau national…

L’association ACEPP pourrait-elle être aidante ? Ils sont surtout spécialisés sur la toute petite enfance, mais possèdent une expérience de terrain et sur le long terme…
https://www.acepp.asso.fr/

Nous sommes disponibles pour la suite des échanges !
RPI de la Vallée, 25190 Glère-Vaufrey-Montancy

A bientôt !

Témoignage du Haut-Jura :

Bonjour,

Je suis Déléguée des Parents d’Elèves d’une petite école dans le Haut Jura (1200m d’altitude) accueillant les enfants de 3 communes au sein de 2 classes. Depuis 2 ans, nous sommes dans le champ d’étude de la carte scolaire pour la suppression d’un poste enseignant. Nous avons 25 enfants cette année 26 l’année prochaine et nous avons 5 à 6 naissances sur 2018. Les effectifs seront soient constants, soit en augmentation.

Elus, parents, citoyens refusons de notre territoire et des territoires voisins refusons le RPI à 3 écoles que l’EN veut nous voir mettre en place. Les enfants font déjà 20 minutes de bus se transformant à 35 voire 40 l’hiver (quand le bus peut emprunter les routes!) pour notre école. Pour le RPI voisin, ils mettent déjà 40 minutes à presque 50 l’hiver, il est hors de question de mettre nos enfants dès 3ans sur les routes à 7h le matin pour parcourir des km et des km pour se rendre à l’école 3 villages plus loin parce que l’Etat se désengage dans tous les services publics!

Nous avons sauvé les 2 classes l’année dernière, je ne sais pas ce qui va se passer cette année mais nous avons repris nos actions : blocage d’école, présence des parents, élus lors de manifestations sportives. Nous allons produire un petit film sur à la fois nos contraintes mais surtout sur tout ce que nos petites écoles apportent aux enfants, aux parents, aux territoires. La lutte est dure, longue, fatiguante mais il s’agit de nos enfants, de la société de demain.

Bon courage à toutes et tous

Marine Bédué
Déléguée des Parents d’Elèves de l’Ecole des Moussières

Les exemples se multiplieront, n’en doutons pas.

Allons-nous rester toujours sans réaction ?

Va-ton continuer longtemps impunément à sacrifier l’intérêt des enfants pour de sombres raisons d’économies budgétaires ? Selon nous, il est des domaines à privilégier, et comme l’a dit récemment M. Blanquer :

Il n’y a pas de fatalité au déclin démographique en zone rurale qui passerait par la fermeture de collèges ou d’écoles. Au contraire, il y a la possibilité de véritable renaissance. L’école est souvent la raison d’être des familles qui veulent s’installer à la campagne.

Chiche !!! C’est justement ce qu’on revendique. Mais… il semble y avoir un gouffre entre les paroles et les actes.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *